La mousson au Népal : ce phénomène si attendu et tant redouté
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Fabrication et coulisses

La mousson au Népal : ce phénomène si attendu et tant redouté

Saison humide, saison sèche

Contrairement à chez nous, l’été n’est pas la saison la plus conseillée pour faire du tourisme au Népal. La raison : les moussons d'Asie du Sud-Est, ce phénomène de pluies abondantes - les plus importantes de la planète - tant attendu et tant redouté !

Au Népal, la mousson d'été pointe son nez dès le mois de juin et s'attarde jusqu'à septembre. Cette manifestation est due à une différence trop intense entre les températures des sols et de l'océan indien. Elle est alors compensée par la création d'un air chargé en humidité qui souffle de l'océan vers les terres et qui apporte ces pluies diluviennes.

La mousson au centre des préoccupations

Chaque été, la mousson est plus qu'attendue car elle va conditionner la qualité et la quantité des cultures, principalement celles de riz et de coton. Ce n'est donc pas un hasard si au début de cette période, on voit les népalais s'atteler aux cultures dans les rizières en terrasses à flanc de colline ou dans d'autres paysages vastes et verdoyants. Les moussons d'été nourrissent les glaciers himalayens qui, eux, donnent naissance à de grands fleuves et notamment au fameux... Gange indien. 

Prières, rites, incantations rythment les 4 mois de mousson tant pour générer l'abondance des cultures que pour préserver les populations des grosses crues, glissements de terrain, inondations... Chaque année, ce sont des dizaines de népalais qui périssent lors de la mousson. La fête de Indra Jatra marque la fin de cette période difficile et préoccupante. Elle est célébrée pendant 8 jours en chants, en danses, en rites avec des costumes et masques traditionnels. Un moment symbolique inoubliable !

Mais alors pourquoi concevoir les sacs et accessoires Bhangara pendant la mousson ?

La période de mousson est la moins adaptée au tourisme mais la plus adéquate à la confection de nos sacs et accessoires en chanvre 100 % naturel. Même si le chanvre est une des cultures les plus économes en eau, il profite tout de même de la mousson pour ses besoins en eau. Entre octobre et novembre il est trié, séché, nettoyé, tissé et transporté vers les ateliers de nos partenaires à Katmandou en profitant de la saison sèche. 

Les pluies diluviennes ressurgissent et c'est désormais la période idéale pour les travaux à couvert : filature, tissage, teintures, patronage, découpes... Nos ateliers bouillonnent, nous mettons ensemble au point les derniers patrons, les tisserandes coordonnent pieds et mains et créent les étoffes, les activités se succèdent le tout avec des techniques traditionnelles et sans électricité (pour les machines)... Une période très excitante, que nous avons toujours hâte de vivre, juste avant le lancement de la nouvelle collection.